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Concilier démarcheRSE et activitécommerciale

L’économie circulaire pour concilier démarche RSE et activité commerciale

Face au double défi de la transition écologique et de l’envolée des prix, l’économie circulaire ouvre de nouvelles perspectives pour repenser la consommation. Reconditionnement, seconde main, réparation… Ces pratiques se répandent parmi les acheteurs. Charge aux commerçants de s’emparer de ces sujets afin de faire avancer l’ensemble de l’économie vers un avenir plus durable.

C’est un paradoxe contemporain. En 2023, 78 % des Français déclaraient avoir changé leurs pratiques pour mieux consommer, selon le Baromètre de la consommation responsable GreenFlex-ADEME [1]

Parallèlement, selon une enquête IPSOS de septembre 2023, avec 40 % de suffrages, le pouvoir d’achat arrive en tête des préoccupations de nos compatriotes, loin devant… l’environnement, cité par 32 % des répondants uniquement [2] pour tous ces chiffres.

Consommation responsable et protection du pouvoir d’achat seraient-ils incompatibles ? La réponse passe probablement par une autre statistique, provenant également du Baromètre de la consommation responsable : 84 % des Français sont d’avis que les entreprises et les marques sont tenues d’agir concrètement en faveur de la consommation responsable [3]

Face à la surconsommation, priorité à l’action

Or il y a urgence. La surconsommation participe à l’épuisement de nos ressources naturelles, comme le prouve le Jour du dépassement calculé par le Global Footprint Network : le 2 août 2023, l’humanité avait déjà absorbé toutes les ressources que notre planète est capable de regénérer en une année [4]

Une date qui avance d’année en année, marquant la nécessité de repenser l’intégralité de notre modèle de consommation.

Face à ce défi, les citoyens se mobilisent. En Europe, la consommation responsable connaît un net envol. 47 % des Européens affirment acheter de la seconde main plusieurs fois par an, et plus de la moitié d’entre eux font ce choix spécifiquement pour éviter la surconsommation. Le reconditionnement fait également partie des solutions, notamment pour les appareils électroniques : 59 % des Français sont prêts à acheter un smartphone reconditionné, par exemple [5].

Les commerçants sont un pilier incontournable de cette évolution. Dans de nombreux secteurs, l’offre circulaire se développe et se diversifie. La seconde main, un marché de plus de 105 milliards d’euros à l’échelle mondiale [6], intéresse désormais un large panel de commerçants : aussi bien les précurseurs, tels que BackMarket, qui depuis sa création en 2014 propose des biens électroniques reconditionnés, et qui poursuit son ascension ces dernières années, mais également les marques traditionnelles.

De nombreux secteurs s’impliquent désormais dans l’économie circulaire, proposant une multitude d’offres : dans l’électroménager, Boulanger, ou d’autres enseignes telles qu’Électro Dépôt proposent désormais du reconditionné. Alltricks, dans le secteur des équipements sportifs, a racheté TrocVélo, site commercialisant des vélos reconditionnés.

Associé au paiement fractionné – 58 % des Français déclarent être incités à acheter des produits responsables s’ils pouvaient les payer en plusieurs fois [7], ce renouveau de l’offre durable fait avancer la consommation responsable dans les habitudes et les mentalités.

La hausse des prix, un obstacle insurmontable ?

Ce progrès semble toutefois se heurter à un obstacle de taille : la hausse des prix. À 2,9 % dans la Zone euro en octobre 2023 [8], le taux d’inflation est en repli, mais reste bien supérieur aux moyennes de la dernière décennie, avec de profondes conséquences pour le budget des ménages.

Contraints à des arbitrages, les Européens semblent se détourner des produits responsables. En 2022, le pourcentage d’acheteurs préoccupés par le développement durable a reculé pour la première fois depuis 2020, selon une étude Kantar [9]. Si la France continue d’avancer, avec +1 % de consommateurs « éco-actifs », elle constitue une exception à côté des -8 % enregistrés par l’Espagne, par exemple.

Les entreprises, un acteur clé de la solution

Faut-il pour autant tirer un trait sur toute ambition écologique et responsable ? Au contraire. Il est de la responsabilité des entreprises de jouer pleinement leur rôle de moteur et de solution face à la crise climatique. Une transformation profonde du modèle économique, tenant compte du double enjeu social et environnemental, est nécessaire : une consommation devenue responsable, raisonnée et inclusive, adaptée aux ménages qui pâtissent le plus de l’inflation.

L’économie circulaire pourrait détenir la clé du problème. Alliant souci de consommation responsable et amélioration du pouvoir d’achat, elle est considérée par 66 % des Européens comme un nouveau moyen de mieux gérer leur budget [10]. À lui seul, le recyclage permet d’éviter chaque année en France l’équivalent de 20 millions de tonnes d’équivalent CO2. Au global, l’application de stratégies d’économie circulaire pourrait contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2050 [11], tout en aidant les ménages à réduire leurs dépenses.

Une convergence qui semble aller de soi, mais qui nécessitera une participation accrue de la part des retailers : 40 % des Européens se déclarent nettement insatisfaits de l’implication des marques dans l’économie circulaire [12]. Les consommateurs réclament ainsi une meilleure mise en avant des offres concernées, plus d’informations sur les garanties offertes et une traçabilité irréprochable. Autant de pistes dont les retailers peuvent déjà s’emparer pour faire progresser la transition écologique et le pouvoir d’achat de la population – mais également rebooster leur activité.