Au quotidien, chacun peut faire rentrer dans ses habitudes des actions simples : supprimer ses anciens mails, éteindre son ordinateur en quittant le bureau, imprimer avec parcimonie…. Mais ces petits gestes n’ont qu’une portée limitée. Le principal levier d’action se situe au niveau de la gestion des déchets et des ressources informatiques. Ivan Mariblanca Flinch nous rappelle que « 90 % de l’impact environnemental du numérique provient de la fabrication des équipements. » Il faut donc, dans la mesure du possible, prolonger la durée de vie des équipements, ou les recycler au sein de l’entreprise.
« Par exemple, si un développeur pense que son ordinateur n’est plus assez puissant, on peut le réaffecter à quelqu’un qui fait de la bureautique classique. » Selon lui, il s’agit de réduire la « boulimie numérique » : un écran par personne et une imprimante par open space suffisent en réalité au bon fonctionnement d’un bureau, et contribuent à réduire la pollution numérique – et donc les émissions de gaz à effet de serre.
Les entreprises peuvent également adopter de nouvelles solutions qui les accompagnent dans leur transition écologique. C’est ce que propose Canopé, qui aide les entreprises de toutes tailles à se fixer des objectifs de réduction de la pollution numérique. La startup accompagne notamment ses clients sur l’écoconception de leurs sites Internet. Ivan Mariblanca Flinch explique qu’en plus de pousser les entreprises à réduire leur empreinte carbone, un site éco-conçu améliore également l’expérience utilisateur : en effet, plus le poids d’une page est faible, plus la vitesse de chargement est rapide – et mieux elle sera référencée. Les démarches de GreenIT et de FinOPS permettent ainsi de suivre les entreprises afin d’optimiser leurs processus et réduire à la fois les coûts et les émissions carbone liés à l’utilisation des technologies cloud.
Il est donc tout à fait possible d’aller sobriété numérique et croissance. Adopter les principes du less is more permet de réaliser des économies sur les coûts, de gagner du temps, d’attirer des talents tout en réduisant la quantité de matériel utilisé – et donc de déchets. Réduire son empreinte numérique devient alors aussi bénéfique pour la planète que les entreprises. « Finalement, intégrer les critères environnementaux, c’est aussi bon pour le business », conclut notre expert.