Le paiement sans contact est rentré dans les habitudes depuis plusieurs années,« et ce de plus en plus depuis la pandémie », nous rappelle Olivier Guiot. Il va continuer son évolution, notamment grâce à la biométrie : carte bleue lectrice d’empreinte digitale, reconnaissance vocale ou par ultrasons… Il revient aux entreprises de faciliter l’accès aux paiement à tous : notre expert assure que la reconnaissance vocale sera très appréciée par les personnes malvoyantes notamment, puisque « chacun préfère avoir la main sur ses paiements plutôt que de devoir faire confiance à un tiers. Les enjeux du paiement de demain, c’est aussi l’inclusion. »
En plus de faciliter et d’accélérer la transaction, la biométrie assure une sécurité renforcée. En parallèle, la biométrie comportementale se développe également : l’intelligence artificielle sera ainsi capable de prévoir et d’empêcher les fraudes en détectant des comportements anormaux (mot de passe tapé trop lentement ou hors des horaires habituels, par exemple).
Olivier Guiot nous explique que la sécurité va dans les deux sens et qu’un autre enjeu majeur est de pouvoir assurer la validation des paiements pour les commerçants : « le paiement ne doit pas être remis en cause ultérieurement à cause de problèmes d’authentification porteur par exemple. Pour moi, la sécurité est un postulat de base. »
Ces nouveaux moyens de paiement sont notamment accessibles via des wallets, des portefeuilles électroniques sur une application mobile qui permettent de payer aussi bien en ligne qu’auprès de commerçants physiques. Ces wallets ouvrent aussi la voie aux monnaies numériques, les tokens. Ils constituent un véritable atout pour les consommateurs, mais aussi pour les marques. Proposer ses propres wallets, c’est s’assurer de la qualité de l’expérience client et donc de la fidélisation du consommateur, tout en se démarquant de la concurrence. Pour l’instant, le marché asiatique est celui qui profite le plus de ces wallets, avec 60 % des paiements effectués en Asie par wallet contre 26 % en Europe[1].
Mais ce chiffre est voué à rapidement évoluer grâce à l’ambition européenne de devenir un espace souverain d’innovation bancaire. Selon Olivier Guiot, une autre innovation sur laquelle les sociétés européennes peuvent se pencher est la « super app », un type d’application qui propose une grande variété de services de paiement et qui est déjà massivement adoptée par les consommateurs en Asie.
Un autre enjeu important repose dans le virement instantané, solution clé qui allie rapidité et fiabilité. De nombreuses banques, notamment en ligne, ont démocratisé ce moyen de paiement aussi avantageux pour les clients que pour les commerçants : paiement rapide en moins de 10 secondes, plafond élevé, service disponible 24h/24 et 7j/7. L’expérience est fluide et avantageuse pour les deux parties concernées.
Les logiciels de paie sont aussi des solutions intéressantes pour les entreprises, qui peuvent automatiser les tâches et gagner du temps. Par exemple, grâce à l’e-invoicing, la facture électronique, il est possible d’émettre et de recevoir une facture sous forme de données. Cette solution, qui deviendra obligatoire en 2026, aide à lutter contre les fraudes tout en accélérant les processus ralentis par le traitement des factures papier ou en format électronique.
[1] https://www.journaldunet.com/economie/finance/1510025-quel-avenir-pour-le-paiement-dans-les-prochaines-annees