« La recherche d’une relation instantanée est une tendance globale, explique l’experte. La digitalisation des échanges et la place prépondérance du Smartphone sur nos vies nous ont rendus impatients. On l’observe en France, mais aussi dans le monde entier». Avec le covid, le e-commerce a bénéficié d’un nouveau regain. Dans l’hexagone, notamment, les ventes ont encore augmenté de 19% entre 2021 et 2022 [1]. La barre des 200 milliards d’euros, devrait, selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), être franchie d’ici 2025.
Buy now/try now, pay later : des paiements spontanés et intuitifs
Les Français sont 41,8 millions à consommer en ligne (2021), avec une nouvelle tendance à l’œuvre : la consommation sur mobile. « Le m-commerce ne cesse d’attirer de nouveaux adeptes, notamment chez les jeunes qui sont 75% à y avoir recours [2]. Cette pratique n’est pas à prendre à la légère car ces jeunes de 14 à 25 ans, digital natives, représenteront ¼ de la population active dans cinq ans [3]. Cette réalité, révélée par notre étude « L’e-commerce à la conquête de la Gen Z », réalisée avec la Fevad, oblige les marques à s’intéresser aux aspirations et aux réflexes de cette population ».
Être né dans un environnement digital, tenu pour acquis et légitime, établit nécessairement un rapport de confiance avec les outils mobiles. « Là où les plus de 40-50 ans veillent à la sécurité de leurs données et apprennent à s’adapter à des pratiques qui leur sont nouvelles, précise Géraldine Chevallier, les plus jeunes se posent moins de questions. Le paiement en ligne n’est pas un problème pour eux, au contraire. Et avoir un accès au crédit buy now pay later est une vraie attente, qui inspire de nouvelles pratiques comme le try now pay later, pratiqué notamment par Zalando. Le principe est simple : vous commandez, vous essayez puis vous payez, généralement sous 30 jours ».
Une relation cohérente et expériencielle, quel que soit le canal
Le digital n’a pas sonné le glas des interactions humaines dans le commerce, bien au contraire. Les consommateurs tous âges confondus, recherchent toujours de la cohérence : passage d’un canal à un autre, expérience en magasin fidèle à celles du site ou des réseaux sociaux de la marque… « A ce titre, le défi pour les marques est d’amener dans l’expérience digitale les mêmes niveaux d’intimité et de qualité qu’en boutique. D’autant plus que les digital native ne souhaitent pas renoncer à l’expérience en magasin. Ils attendent qu’on leur propose des animations différenciantes, de nouveaux types d’interactions avec les vendeurs, du web3, de la réalité augmentée … ». La recherche d’une intimité client omnicanale est devenu un marqueur fort de différenciation [4]. Et les marques sont actuellement en phase d’accélération de ces interactions digitales et physiques. « Le champ des possibles est intéressant, ajoute Géraldine : aujourd’hui, on peut visiter en même temps un magasin et interagir sur le site e-commerce de la marque ou avec des créateurs de contenus spécialisés, vivre une expérience de live shopping. Cet appel de l’expérience va encore s’intensifier ».